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Page:Daudet - Jack, II.djvu/248

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VI

LA NOCE DE BÉLISAIRE

Jack était en ménage depuis huit jours à peine, lorsqu’un soir Bélisaire vint l’attendre à la sortie de l’atelier, la figure épanouie.

— Je suis bien content, Jack. Nous avons enfin un camarade. Madame Weber l’a vu, il lui va. C’est une affaire entendue. Nous allons nous marier.

Il était temps. Le malheureux dépérissait, maigrissait, surtout en voyant l’été s’avancer, et que l’arrivée des petits ramoneurs et des marchands de marrons ajournerait encore son bonheur ; car pour ce camelot les saisons étaient personnifiées par les nomades de la rue, comme pour les gens de la campagne elles le sont par les oiseaux voyageurs. Trop soumis au destin pour se plaindre, il jetait son cri de : « Chapeaux, cha-