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Page:Daudet - La doulou (la douleur) 1887 - 1895 ; Le trésor d’Arlatan (1897), 1930.djvu/38

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Jambe fauchée. Sans douleur. Terreurs.

Forces perdues. Sur le boulevard Saint-Germain une voiture m’arrive dessus. Marionnette détraquée. (Une autre fois voulu courir après Zézé, dans une allée de Champrosay.)

La chaussée à traverser, quel effroi ! Plus d’yeux, l’impossibilité de courir, souvent même de presser le pas. Des terreurs d’octogénaire — les petites vieilles macabres des Fleurs du Mal.

Songes de suicide. — Rencontre de N*** et ce qu’il me dit, continuant ma pensée :… « Entre la première et la seconde côte ». (Strychnine.) — On n’a pas le droit.

Mémoire. Faiblesse.

Fugitif de mes impressions : une fumée sur un mur.

Effet des émotions vives : deux marches descendues chaque fois. On sent qu’on puise, à ces moments, au foyer même de la vie, qu’on attaque le capital, déjà si bas.