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Page:Daudet - La doulou (la douleur) 1887 - 1895 ; Le trésor d’Arlatan (1897), 1930.djvu/54

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Piqûres de morphine. Cul-de-jatte.

Très catholique : « Je n’ai que ça… Laissez-moi, mon Dieu !… »

Soigné à la fin par une vivandière qui le terrifiait. Rosserie de Claudin.

Les mains crispées, utiles encore. Aveugle à la fin. Mort à tâtons. Vives douleurs.

Xavier Aubryet s’indignant que l’on ne s’occupe pas de lui. (Moi, je voudrais être seul, un an, à la campagne ; ne voir personne que ma femme. Et les enfants venant tous les huit jours.)

La Madeleine, au moins, s’est caché.

Fini dans le Midi, près de Carpentras ; campagne chez sa sœur.

Pense un jour au Café Riche, une couverture sur ses genoux — regard désespéré sur le boulevard, qui l’avait tué, qui avait tué Aubryet.

La table du Café Riche en face celle du Café Anglais. Torture cérébrale.

Journée à Auteuil. Jardin plein de rosés, où me poursuit, dans le doux soleil et l’odeur des fleurs cuites, l’image du pauvre Jules, hébété sous son chapeau de paille, « dans les espaces vides. »

Jules de Goncourt et Baudelaire. Maladies de gens de lettres. L’aphasie.