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Page:Daudet - Le Petit Chose, 1868.djvu/108

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— Moi je trouve cela très beau !… dit effrontément le petit Chose, à qui son triomphe commence à faire peur.

Lâchetés perdues ! M. Viot ne veut pas être consolé. Il s’incline sans répondre et garde son sourire amer… Il le garde tout le jour, et le soir, en rentrant, au milieu des chants des élèves, des couacs de la musique et du fracas des tapissières roulant sur les pavés de la ville endormie, le petit Chose entend dans l’ombre, près de lui, les clefs de son rival qui grondent d’un air méchant : « Frinc ! frinc ! frinc ! monsieur le poète, nous vous revaudrons cela ! »