Aller au contenu

Page:Daudet - Port-Tarascon, 1890.djvu/48

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

enthousiastes, coupaient au passage avec leurs ciseaux des morceaux de sa cape blanche ; on l’appelait à cause de cela le « Père festonné », et sa robe était toujours tellement déchiquetée, si tôt hors d’usage, que le couvent avait grand-peine à l’en fournir.

Bézuquet, était donc devant la pharmacie avec Pascalon, et en face d’eux le Père Bataillet, assis sur sa chaise à la cavalière. Ils respiraient avec délices, dans une sécurité béate de repos, car en ce moment de la journée il n’y a plus de clientèle pour Bézuquet. C’est comme pendant la nuit ; les malades peuvent bien se rouler, se tortiller : le brave pharmacien ne se dérangerait