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Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/148

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tion, vois-tu…

— Comment ?

— André, voyons, pourrait bien n’être pas irréprochable ?

— C’est de la coquetterie, cela, ma sœur.

— Tout arrive, mon frère, en ce moment.

— Tu sais trop que le cœur d’André t’appartient.

— Et si j’en doutais, ce soir, après tout ?

— Je ne te crois pas. D’ailleurs tu viens d’entrer à ton foyer. Il ne s’est rien produit d’anormal que je sache…

— Tu es si sûr que cela, mon frère ?

— Perrine, tu commences à m’énerver. S’il y a quelque chose d’insolite, ici, dis-le. Mais ne bats pas ainsi les buissons.

— Si je parle, ce sera bien malgré moi, mon frère aimé, mais si je crois la mesure nécessaire… Il y a une chose en tout cas à laquelle je suis fermement résolue, Charlot. Et je ne varierai pour rien au monde là-dessus.

— Je te comprends de moins en moins, ma chère petite sœur… Puis, de quelle voix tu me dis ces choses… Tu es toute rose, tes yeux brûlent, comme deux feux ardents, ta bouche est remplie d’amertume… Justes cieux, je saisis en-