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Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/182

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bien que vous me disiez cela. J’avais peur… que madame Perrine me chasse… avec ma fille !

— Ma sœur est trop bonne pour commettre une injustice. Ne doute jamais d’elle.

— Quel poids j’ai de moins sur le cœur ! Et si je n’avais tant de peine, de voir ma folle enfant… aussi désobéissante… je danserais de joie… Mon Capitaine, vous le savez, n’est-ce pas, mais je le répète encore, je me ferais tuer pour vous, tuer comme un chien… pour vous épargner quoi que ce soit… Allons, viens ici, fille ingrate… Écoute ce que je vais te dire. Tu vas partir… tu l’auras voulu, toi seule… Dès aujourd’hui, nous irons trouver la Robe Noire avec mon capitaine… Ce Huron que tu aimes sera avec nous… Mais après, je ne veux plus le voir… ni toi ! Tant pis, s’il te roue de coups… Je te l’aurai prédit… Non, je ne veux pas de tes caresses. Mon cœur saigne trop en ce moment.

— Negabani, ne sois pas si extrême. Puis, si ta fille, plus tard, veut revenir parce qu’elle est trop malheureuse, dis-lui que la porte de ta maison sera ouverte pour elle.

— En ce moment, non, mon Capitaine, non, je ne puis lui promettre cela… Plus tard, on verra… Et maintenant, ma fille avant de sortir d’ici, tu vas demander, à genoux, pardon à Madame Perrine… Je sais que son mari est parti… ce matin, mon capitaine je l’ai vu s’embar-