Aller au contenu

Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/195

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pas vers lui.

— Madame de Senancourt, fit M. de Maisonneuve en baisant avec sa belle courtoisie la main de la jeune femme, j’ai tenu à vous voir dès cet après-midi, où que vous soyez. Je ne puis me pardonner mon involontaire maladresse de soldat. Vous avoir privée de votre jeune mari dès le lendemain de votre arrivée ! Vous m’en voulez beaucoup ?

— Un peu, M. de Maisonneuve, répliqua en rougissant Perrine.

— Seulement, un peu ? quelle indulgence, Madame, fit Lambert Closse, légèrement moqueur. Si ma petite Lise parlait ainsi, on pourrait la croire, mais vous…

— Mon ami, reprocha sa femme en se pressant contre lui, quand cesserez-vous de me taquiner à cause du grand amour que j’ai pour vous ?

— Jamais, ma chérie, car j’espère que ce grand amour va durer sans fin… Mais, Isabelle, où est donc notre petite Jeanne ?

— Dans les bras de Manette, là-bas. Elle dort. C’est à Perrine qu’elle doit son repos, vous savez.

— Si nous prenions tous un peu de bière fraîche ? demanda Charles d’Ailleboust. Ou du vin d’Espagne ?