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Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/99

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Pierre voyant son oncle, cria : « Vite, vite, oncle, Manette, la bonne Manette est tombée… elle a voulu remuer sa jambe… elle a encore crié… Elle ne remue plus… maintenant… Elle dort, toute, toute blanche.

Écartant avec précaution la haie du jardin, André aperçut, en effet, la Normande auprès d’un arbre énorme, à la lisière de la forêt. Elle était complètement évanouie. Sortant de sa poche une petite gourde d’urgence, il l’approcha des lèvres de la blessée. Elle ouvrit tout à coup les yeux, de grands yeux hagards, douloureux, étonnés.

— Ne parlez pas, Manette, attendez dit le capitaine. Avalez un peu de ce cordial… Bien… approchez-vous, Perrine. Cela va mieux.

— Ma pauvre vieille Manette, dit la jeune femme, en venant s’agenouiller près d’elle.