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Page:David - Les Patriotes de 1837-1838, 1884.djvu/147

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les patriotes

M. Hubert, entraîné par son cheval, se trouva séparé des patriotes, et voyant que tout était perdu, se dirigea vers Saint-Benoît, en passant à la portée des fusils de Colborne. Il entendit siffler les balles, mais ne fut pas atteint.

De Saint-Benoît, M. Hubert se dirigea vers le sud, se rendit à Saint-Antoine et se cacha chez Côme Cartier, frère de sir Georges-Étienne Cartier. Trahi par un individu de Verchères, qui mit Comeau sur sa piste, il fut arrêté avec son frère F.-X. Hubert, et conduit à la prison de Montréal, où il passa six mois. En 1838, il fut obligé de se tenir caché, pendant trois mois, avec sir Georges-Étienne Cartier, son cousin, chez un nommé Ducondu, sur la rue Saint-Paul, pour ne pas être arrêté de nouveau.

Depuis cette époque, M. Hubert est devenu l’un des hommes les plus paisibles du pays ; il s’est enrichi en ne s’occupant que de ses affaires, et il est respecté.


le Dr gauvin


Le Dr Gauvin appartenait à une des familles les plus estimables de Montréal. Il était fils de la femme généreuse qui rivalisa avec Mme Gamelin pour secourir les patriotes prisonniers, et frère des demoiselles Gauvin qui aidèrent si puissamment leur mère dans son œuvre de charité patriotique. L’une des demoiselles Gauvin est aujourd’hui Mme veuve Brault et l’autre Mme Ostell.

Le nom de cette généreuse famille mérite une mention spéciale dans l’histoire des patriotes.

Le Dr Gauvin n’avait pas une forte santé ; il mourut peu de temps après les troubles.