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Page:David - Les Patriotes de 1837-1838, 1884.djvu/49

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les patriotes

Constant Cartier fut blessé. M. Bouchette, qui avait reçu une balle à travers le pied, fut fait prisonnier dans la maison de M. Moore, où on l’avait transporté.

Les patriotes réfugiés aux États-Unis furent sensibles à cet échec, qui permettait aux autorités militaires de concentrer toutes leurs forces dans le Nord. En effet, quelques jours après, avaient lieu la bataille de Saint-Eustache et le sac de Saint-Benoît.


SAINT-EUSTACHE — CHÉNIER


Les deux principaux foyers de l’insurrection dans le Nord en 1837 furent Saint-Benoît et Saint-Eustache. Les habitants de ces deux paroisses avaient pour les stimuler l’exemple d’hommes dont la position, le jugement et le patriotisme leur inspiraient la plus grande confiance. C’étaient, à Saint-Benoît, les Girouard, les Dumouchel, les deux Masson, et le curé de la paroisse, M. Chartier dont les paroles enthousiastes remuaient profondément les esprits.

À Saint-Eustache, c’était Chénier.

Il y en avait d’autres, mais Chénier était l’âme du mouvement et son influence se faisait sentir dans toutes les parties du comté des Deux-Montagnes. N’oublions pas les Scott, les Féré, les Barcelo. Nulle part les assemblées publiques n’avaient été plus enthousiastes.

Pendant que les Papineau, les Perrault, les Gauvin, les Brown et les Des Rivières se dirigeaient vers la rivière Chambly pour échapper aux poursuites, de Lorimier, Ferréol Peltier, Papineau de Saint-Martin, et plusieurs autres se rendaient dans le comté des Deux-Montagnes. Ils étaient accueillis à bras ouverts à Saint-Eustache, par le Dr Chénier, et le récit enflammé