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Page:David - Les deux Papineau, 1896.djvu/118

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LES DEUX PAPINEAU

le goût et les ressources de chacun, les dépôts des marchands seront visités, leur travail et leur aunage seront payés et ils vous seconderont ; dites aux aubergistes qu’après un court délai, pour qu’ils vendent ce qu’ils avaient avant ce jour de produits taxés, vous n’irez pas chez ceux qui ne vendront pas de préférence les eaux-de-vie des grains du pays, ils vous seconderont ; il suffira de votre appui donné à une maison, pour que les autres en fassent bientôt autant.

« Quant aux sucres, la Providence se déclare en faveur du pays opprimé, et nous en a donné une abondante récolte, qui aidera à beaucoup de pauvres, et nuira au revenu du mauvais riche, qui veut vivre d’un argent volé. Ce n’est pas par une vaine gloriole que je le dis, la résolution me paraît trop naturelle pour qu’elle ait beaucoup de mérite, j’ai de suite renoncé à l’usage du sucre raffiné, mais taxé, et achète pour l’usage de ma famille du sucre d’érable. Je me suis procuré du thé venu en contrebande et je sais plusieurs qui en ont fait autant. J’ai écrit à la campagne pour me procurer des toiles et