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Page:David - Les deux Papineau, 1896.djvu/81

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LES DEUX PAPINEAU

sa magnifique résidence de Montebello, où ses amis et beaucoup d’étrangers distingués trouvaient une hospitalité qui rappelait les plus beaux temps de la société française.

Lorsqu’on le rencontrait sur sa route, on ne pouvait se lasser d’admirer ce beau vieillard qui portait si fièrement le poids des années ; on mettait instinctivement la main à son chapeau, tant il y avait de noblesse et de cordialité, de majesté et de sympathie dans cette grande figure ! On voyait qu’il était fait pour les grandes luttes, les grandes choses, comme ces héros dont la peinture et la statuaire nous ont transmis les traits.

Sa vie a été honorable, respectable, exempte de ces vices et de ces faiblesses qui déparent généralement les grandes réputations. Il est regrettable que la plupart de ses dénonciateurs ne suivent pas les exemples de vertu, d’honnêteté et de patriotisme que sa vie offre pendant cinquante ans à notre admiration. M. Papineau n’était pas riche ; pendant quinze ans, il n’avait pour ainsi dire que son salaire de président