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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/106

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CŒUR EN DÉTRESSE

verdure d’un fourré d’arbres parmi lesquels se dissimulait le reste du bâtiment. Blanc pavillon, endormi en un jardinet fleuri, qui éclatait de lumière sur un fond s’assombrissant de généreuses frondaisons, en été, ou sur la grisaille du bosquet dénudé, l’hiver.

Souvent dans la brume des crépuscules, tandis que le comte retournait, mélancolique, des Cresnées, ou bien y allait, les tempes battantes, ses regards avaient suivi la fumée bleue dont le silencieux chalet s’empanachait, ou avaient essayé de se glisser, furtifs, entre les interstices des branches comme vers du mystère soupçonné.

Et pourtant il savait que deux cœurs simples battaient là, rythmant les phases d’une existence sans complexité, comme sans nuls dessous cachés ou dissimulés.

En effet, Pierre Barty, le propriétaire, était un colonel retraité, revenu, après une