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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/140

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CŒUR EN DÉTRESSE

« Ah ! si je pouvais pleurer ! Mais ma douleur est de celles qui ne se soulagent pas en larmes bienfaisantes ; et mon térébrant chagrin s’userait bien mieux en des cris de colère qu’en les suppliantes jaculations que ma bouche machinalement profère vers je ne sais quelle cruelle Divinité.

« Oh ! la torture de tendre sans cesse vers un intangible repos, de n’étreindre jamais que le vide, de voir l’affligeante discordance d’un ciel serein, quand on porte en son cœur la mort scellée, comme en un sépulcre !…

« Parfois, je maudis ma lâcheté qui regrette ; et quand tout agonise en moi, je songe à reprendre la lutte contre le malheur. Mais en vain, un instant, je me suis cru fort ; bientôt j’ai l’impression que mon âme s’épuise d’énergie. Hélas ! nulle illu-