Aller au contenu

Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
142
CŒUR EN DÉTRESSE

nies. Des ajoncs aussi et des fleurettes simples, avec des gestes jolis, à l’envi s’y miraient. Presque joyeux béaient à la lumière quelques calices blancs de nénuphars, effeuillement, semblait-il, de la couronne d’une Ophélie…

Deux cygnes, lentement, sur la plaine d’azur et d’or évoluaient : friselis d’hermine, dont à peine était muée la tranquillité en laquelle l’eau se figeait ; lueur lunaire apaisante, tamisée à travers l’éclat d’un brasier…

Or (est-ce mirage ou songe simplement ?) voilà que, soudain, sur la moire à peine ridée, se profila une jeune femme vêtue de noir, qui ne me parut pas inconnue, bien que je n’eusse pu la nommer. Ses grands yeux verts se voilaient de larmes qui lentement tombaient. Elle glissait silencieusement au ras de l’eau ; et j’eus l’impression qu’elle me faisait signe et me saluait familièrement…