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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/177

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CŒUR EN DÉTRESSE

j’ai vu devant moi, une montagne énorme, dont le sommet vertigineux se perdait dans les nues et près de laquelle j’étais comme un nain…

J’ai eu l’impression que jamais je ne la gravirais entièrement, que nul homme ne pourrait la gravir.

J’ai vu des milliers de mortels qui s’ensanglantaient les mains à vouloir l’escalader : ils n’étaient encore qu’à quelques mètres du sol ! Pauvres fous ! pensais-je.

Soudain, j’ai aperçu, à une hauteur médiocre, une plate-forme où s’agitaient avec des gestes de soulagement et de joie, de nombreux voyageurs. Ils avaient planté une tente de repos ; des feux s’allumaient, et l’on entendait l’hosanna qui sortait de leurs poitrines.

Parmi ceux-là, j’ai reconnu Gervel. Il paraissait radieux, et je n’ai pu m’empêcher