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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/194

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CŒUR EN DÉTRESSE

ce principe fondamental, le bien et le mal, la beauté et la laideur. Il finit par se complaire à cette métaphysique transcendante, et comprenait à quel sentiment avait obéi Marc-Aurèle, qui remerciait les divinités de l’avoir laissé indifférent à la vaine science de l’origine des choses.

Il avait jadis voulu prendre dans ses bras la froide statue de la Beauté ; de rares étreintes glacées, seules, lui avaient été accordées. Il avait voulu posséder tout l’Amour dans son cœur et dans ses sens ; et la rancœur des amours l’avait dégoûté. Il avait poursuivi la Vérité ; celle qu’il avait connue, lui avait paru sans force, vaine et comme morte.

Il lui semblait maintenant qu’il avait fait comme ceux qui vont au loin chercher des spectacles qu’ils rencontreraient dans leur voisinage, et qu’en des voies détournées il s’était égaré.