Aller au contenu

Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/197

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
187
CŒUR EN DÉTRESSE

misères passées lui remontait à la gorge.

Oh ! aimer encore, aimer purement !… Vivre, oui, revivre, voguant dans le sillage d’une tendresse de femme, dans la douceur reposante d’une présence qui jamais ne lasse, dans le charme incomparable d’une longue intimité toute d’élégance, toute de beauté…

Mais il se reprochait d’oser caresser un tel rêve.

Et le rêve s’attardait autour de ses heures de contemplation, et le désir qui l’accompagnait, se faisait irrépressible.

Les premiers jours, Elle restait l’auréolée, irréelle et fantomatique, l’amante lointaine et inaccessible. Puis à force de hanter son esprit, l’image se précisa. Il crut la reconnaître avec la flamme de ses yeux bruns et le halo d’or de ses cheveux blonds. Il prononçait même un nom, tout bas, comme pour que son oreille ne l’entendît pas, comme