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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/20

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CŒUR EN DÉTRESSE

son imagination, à anéantir ses facultés, et, dans ce désarroi de tout son être, il s’était enfui, se dépouillant de ses insignes sacerdotaux, espérant échapper à lui-même, recommencer une existence morale…

Or, il s’était mépris sur la psychologie de sa propre douleur. Ce n’était point le servage de croire au surnaturel qui le poignait au cœur et l’angoissait ; car son âme, malgré ses révoltes, avait au fond d’elle-même d’impétueuses aspirations vers « la nuit obscure », qui est, à ce qu’on dit, « l’état mystique préparatoire à la lumière absolue de Dieu ».

En réalité, dans l’apeurement de la crise traversée, il avait détesté surtout ce que sa religion avait, dans ses formes ordinaires et vulgaires, de mesquin, de banalement « bourgeois », enfin de laid. Il avait détesté le laid !

Il n’avait pas compris l’élévation du