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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/68

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CŒUR EN DÉTRESSE

Et leur âme, à tous deux, était en suspens. C’était dans celle de Jacques une angoisse confuse de se retrouver toujours impassible et solitaire, de ne pas percevoir clairement encore ni la beauté désirée, ni la joie cherchée. Et Germaine, dont les aspirations idéales avaient durant son existence antérieure fait l’auréole et la force, se demandait, maintenant que son rêve se réalisait, si elle n’aboutissait pas à quelque froid abîme, si toute espérance d’aimer n’était point morte. Des images d’hommes qu’elle avait connus au hasard des galantes rencontres, lui repassaient dans la mémoire, se superposaient, se confondaient, et, en se dissipant, toutes semblaient emporter avec elles quelque chose de son être. Elle sentit une indicible douleur de l’impression, qu’elle eut soudain, que son cœur était incapable de se relever…