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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/77

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CŒUR EN DÉTRESSE

— Que j’aime cette question ! Oui, certes, mon cher comte, c’est la justice qu’il faut souhaiter et que nous honorons, non celle, vaine et altière, qui a ses autels au pays d’Utopie, mais celle, efficace et ardente, qui n’a rien d’artistique et qui s’étend à ceux dont les traits parfois grimacent ! Je sais ce que disait Flaubert : « L’esthétique n’est-ce point une justice supérieure ! » Cela est un beau mot de tête, mais ce n’est pas une parole de cœur…

Jacques n’écoutait déjà plus. Ses doigts tournaient, fiévreux, les feuillets d’un album à fermoir d’argent : des souvenirs des musées d’Italie, reproductions de têtes giottesques, de figures vénitiennes, de fresques de Luini ou du Primatice. Mais il ne voyait pas, à cet instant, ce qu’il semblait contempler ; un pli contractait son front, d’habitude calme et sans rides.