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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/83

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CŒUR EN DÉTRESSE

missures, ou s’attachait à la couleur de cette bouche faite pour les baisers.

Jamais la jeune femme n’avait été aussi bavarde : un afflux de paroles vaines, mais joyeuses, sautillantes, dont elle-même se grisait.

Le comte dont la pensée, par je ne sais quelle association d’idées, s’était reportée aux sottes vexations dont il souffrait secrètement, songea qu’il n’aurait, peut-être, pas dû ramener la petite Mirvel dans ce castel austère, dans ce hameau stupide.

L’aimait-il donc ? Ou n’était-ce qu’un caprice de sa réflexion ballottée sur le remous des sensations ?

Il lui sembla que la présence de cette femme fluait en lui, qu’une immense tendresse lui envahissait le cœur. Le désir naissant en sa chair engendrait des rêves