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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/85

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CŒUR EN DÉTRESSE

— Combien de marches à gravir ? dit-elle.

— Seulement cent soixante.

— D’une traite ! fit-elle, et elle s’élança.

— Je t’attendrai en haut, cria-t-elle encore.

Il essaya de la rattraper ; mais il manquait de souffle. Il se dit qu’il lui laisserait la joie d’une victoire facile. Il l’entendit bondir dans le vieil escalier poudreux.

Il la rejoignit devant une porte close, qui donnait sur une plate-forme, une porte qui semblait celle d’une prison souterraine. Il la vit haletante, et lui-même dans le silence entendit le battement de ses artères. Il la baisa sous l’oreille dans le cou, qu’il sentit moite de sueur, et il s’affola. Je ne sais quelle atmosphère magnétique les enveloppait.

Il y avait là sur l’étroit palier un amas de vieilles tentures, mise-bas des salons du château, du temps des réceptions seigneuriales. Ils s’y laissèrent choir.