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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/92

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CŒUR EN DÉTRESSE

abominable, hallucinante, elle se dressait, matin et soir ou plutôt à chaque heure, comme un monstre dans les ténèbres : l’idée de l’horreur physique possible.

La mort où l’on repose, qu’importe ? Mais la laideur des convalescences ou, peut-être, des jours futurs indéfiniment ! Mais la flétrissure du teint, le ternissement des prunelles, l’écœurement de la bouche pâlie, des os qui saillissent, des veines bleuâtres qui marquent la peau livide, enfin la ruine de la beauté, oh ! n’est-ce pas la vraie mort, cela ? N’est-ce pas la mort, non celle qui frappe, subite comme la foudre, mais celle qui vous guette, qui dure, qui désagrège lentement, qui fait assister l’âme à la décadence du corps ?…

Elle songeait que, laide, il ne l’aimerait plus. Oh ! cette pensée que ses baisers se détourneraient de sa triste guenille, qu’elle