même à jeter un grand ridicule sur son nom, qui s’étendra jusque sur celui de Sivry.
10. — Vers à M. de L’Averdy, contrôleur-général.
Vous fait dédaigner la grandeur ;
Désormais vous serez, en dépit de l’envie,
Des grâces, des bienfaits l’heureux dispensateur.
En vain vous faites résistance ;
Le prince a fait un juste choix :
Peut-il mieux placer la finance
Que sous les auspices des lois[1].
On verra dans ce choix, dont je vous félicite,
Et dans votre refus justement combattu,
La récompense du mérite
Et l’éloge de la vertu.
11. — On parle avec beaucoup d’éloges du Traité de la Tolérance de M. de Voltaire. On prétend qu’il l’a d’abord adressé à M. le duc de Choiseul, avec une lettre cavalière, où il l’appelle son colonel. Il suppose qu’un Hollandais lui a apporté le livre pour le présenter à ce ministre. Il part de là pour dire des fadeurs au duc, et lui donne des éloges qu’on est toujours fâché de voir prostituer bassement par un homme de lettres. Au reste, on annonce le livre comme très-bien fait et plus conséquemment que ne le sont ordinairement les ouvrages raisonnés de ce grand poète. Il est surtout dirigé contre l’Instruction pastorale de M. l’évêque du Puy, quoi qu’il ne paraisse pas l’attaquer directement et qu’il n’en fasse aucune mention.
13. — On parle d’une plaisanterie manuscrite contre
- ↑ M. de L’Averdy était conseiller au parlement de Paris.