Tous étaient animés du zèle qui m’inspire ;
En volant à votre secours
Ils ont affermi leur empire.
8. — Il court dans Paris des copies d’un Bref[1] du pape à M. l’archevêque de Paris, en date du 15 février dernier, à l’occasion de son Instruction pastorale, où dit le Saint-Père, il venge la divine autorité de l’Église avec cette force, cette solidité, qui lui assurent les suffrages et les éloges de tous les gens de bien. Après l’avoir loué de sa constance et de sa fermeté, et prié le Seigneur de le soutenir dans ses bonnes dispositions, il ajoute que le roi très-chrétien, en lui donnant le choix d’une retraiter, a moins voulu lui prescrire un exil que lui assurer un asile contre la tempête qui le menaçait.
9. — On a déjà parlé[2] de M. d’Éon de Beaumont, ex-ministre plénipotentiaire de France à la cour de Londres. On a parlé de son aventure singulière. L’asile qu’il s’est procuré lui assurant l’impunité, il vient de publier un in-4o[3] contenant les instructions et lettres particulières de M. le duc de Praslin à M. de Nivernois, à lui adressées, et toute la correspondance relative au traité de paix. Il y a joint des notes et des portraits qui rendent cet écrit très-précieux. Il n’y en a que très-peu d’exemplaires à Paris : il porte pour épigraphe ces vers de Sémiramis de M. de Voltaire :
Pardonnez, un soldat est mauvais courtisan :
Nourri dans la Scythie, aux plaines d’Arbazan,
J’ai pu servir la cour, et non pas la connaître.