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Page:De Bachaumont - Mémoires secrets Tome 1 - 1762-1765 - Ravenel - Ed. Brissot-Thivars - 1830.djvu/60

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MARS 1762

7. — Le Sermon du rabbin Akib de M. de Voltaire[1], qui était peu répandu, s’étant divulgué beaucoup, au moyen d’une impression faite en ce pays, la police fait les recherches les plus sévères sur ce pamphlet, ce qui lui donne une vogue qu’il n’avait pas eue.

10. — M. de Voltaire ne laisse passer aucune occasion de s’égayer en amusant le public. Il paraît une plaisanterie qu’on lui attribue à l’occasion de l’expulsion des Jésuites, dont il est tant question aujourd’hui. Cette pièce est intitulée : Balance égale[2]. Il y expose le pour et le contre. Le tout est assaisonné de sarcasmes, qu’il sait si bien manier.

13. — Quoique l’anecdote que nous allons rapporter soit ancienne, comme elle n’est pas connue, et qu’elle intéresse tous les partisans de M. de Voltaire, nous allons la consigner ici.

Un témoin oculaire, l’abbé Besson, nous rapporte que M. de Voltaire, dans la quinzaine de Pâques dernière, se crut obligé d’édifier les nombreux vassaux dont il est seigneur, et surtout mademoiselle Corneille, dont il forme si parfaitement le cœur et l’esprit : en conséquence, ce grand homme fait venir un capucin, se confesse humblement à ses genoux, fait entre ses mains une espèce d’abjuration, communie ensuite, et fait donner six francs au vilain[3].

14. — Le Discoureur, ouvrage périodique commencé

    ni imprimée. D’Antilly donna au Théâtre Favart, en 1789, la Vieillesse d’Annette et Lubin, comédie en un acte et en prose, mêlée d’ariettes ; musique de Chapelle. — R.

  1. V. 1er janvier 1762. — R.
  2. Sans date, in-12 de onze pages. — R.
  3. Un abbé Besson, dont nous n’avons point entendu parler, ni aucun autre abbé ou laïque, n’a pu voir ce qui n’est jamais arrivé. — W.