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Page:De Bachaumont - Mémoires secrets Tome 1 - 1762-1765 - Ravenel - Ed. Brissot-Thivars - 1830.djvu/65

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PaPoisson[1] soutient Soubise ;
La France paiera nos sottises.

J’allais combattre Ferdinand,
Et je le croyais par devant,
Mais il s’est trouvé par derrière.
Pense-t-on qu’un Hanovrien
Puisse agir en Italien ?
C’est au-dessus de ma visière.
J’yBattu chaud, j’ai bon dos ;
J’yPoisson soutient Soubise ;
La France a payé nos sottises.

À Rosbach le Prussien si fier
Pouvait-il jamais espérer
Me vaincre en bataille rangée,
Moi qui ne m’y rangeai jamais ?
Je m’en épargnai tous les frais.
L’éclair dissipa mon armée.
J’yBattu chaud, j’ai bon dos ;
J’yPoisson soutient Soubise ;
La France a payé nos sottises.

Mais revenons à Lutzelberg,
Où je vois triompher Chevert
Sans vouloir partager sa gloire :
C’en était fait des ennemis :
Si je marchais, ils étaient pris ;
Je fis échapper la victoire.
J’yBattu chaud, j’ai bon dos ;
J’yPoisson soutient Soubise ;
La France a payé nos sottises.

Prince fait pour être chéri,
Soyez heureux et favori,

  1. Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour. — R.