Aller au contenu

Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/115

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

se remarquent que dans les Affaires ; qui broüillent tous les traits, & toutes les notions, qu’on s’en estoit formées, hors de là. Ce sont certains mouvemens, & certains temps, qui nous rendent mesconnoissable nostre propre connoissance : L’estude ne sçauroit les prevenir ; Le discours ne les peut separer de l’action : Ils y tiennent & s’y attachent si fort, qu’il n’y a point de moyen de les en desprendre ; & d’autre part, ils passent si viste, & si imperceptiblement, qu’il est impossible de les copier.

Les Romains ont voulu le dire, quand ils ont dit, qu’on devoit deliberer avec l’Occasion, & en la presence des Affaires ; qu’on se devoit conseiller avec l’Ennemy, & se resoudre sur sa mine, & sur sa contenance ; que le Gladiateur prenoit conseil, dans l’Amphitheatre ; que quelquefois il faloit ravir le conseil, plustost que le prendre.

Cela s’entend principalement à la Guerre, & des actions militaires : Mais il y a