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Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/117

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Ciel, & de dessous Terre : Un esclat de foudre peut ruïner les materiaux : Un vent renfermé peut faire sauter le travail en l’air. Et s’il en faut croire un ancien Poëte, les Dieux se veulent quelquefois ebattre : Ils prennent leur plaisir & leur passetemps, à se joüer des pensées des hommes.


LA bonne, & la mauvaise Politique sont egalement sujettes à ces derniers inconveniens, & rien ne se peut asseurer, contre le Ciel. Mais sans que le Ciel s’en mesle, la Politique, de laquelle nous parlons, ne laisse pas d’estre malheureuse. Elle voit les cheutes, & les ruïnes de ses Ouvrages, en les bastissant ; ou plustost elle n’en voit que les plans & les projets, parce qu’elle desseigne plustost qu’elle ne bastit. Elle se figure des Affaires & des Entreprises, comme on s’est figuré autresfois des Republiques, & des Princes ; qui n’estoient qu’en esprit, & ne pouvoient estre que par miracle. Que sont-ce en