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Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/195

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choses qu’il ordonna, par son Testament. Je ne veux point vous exagerer ces choses : Considerez seulement par combien de Morts il conseilla à son Fils d’asseurer sa Vie.

Dans la Loy de Grace vous ne trouverez pas plus de douceur. Vous hesitez ; vous apprehendez de chasser un Frere, de mettre en prison un Cousin germain. Le Grand Constantin, ce tres-saint, tres-religieux, & tres-divin Empereur, comme il a esté appellé, par la bouche des Conciles, a bien fait plus, sans deliberer. Ne sçavez-vous pas qu’il fit mourir son propre Fils, au premier soupçon qu’on luy en donna ? Il est vray qu’il eut regret de sa mort, & qu’il reconnut son innocence : mais cette reconnoissance vint un peu tard, & son regret ne dura que vingt-quatre heures. Il crût en estre quitte, pour faire eriger, au Defunt, une Statuë, avec cette Inscription, à mon fils crispus, que j’ay fait mourir injustement.

Faites difficulté, apres cela, de vous des-