Aller au contenu

Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/93

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

jours, dans la haute region de l’ame.

Les Raffineurs, qui agissent autrement, sont bons à troubler les Negociations, & ne valent rien à conclurre les Affaires. Ce sont d’excellens Broüillons, pour remüer un Estat, & de mauvais Ministres, pour le gouverner. Ils reüssissent dans le desordre ; & comme les Demons de l’Air, ils se meslent parmi le Tonnerre : Mais ils n’ont plus de force, si tost que le calme est venu ; & cette pointe qui nous esbloüit, n’estant qu’une lumiere d’Eclairs, il est tres-dangereux de prendre une pareille adresse, dans la varieté des accidens, & dans les divers destours de la Vie civile.

Mais quand ce seroit une veritable & continüelle lumiere, de laquelle ils seroient guidez ; quand ce seroit le Soleil luy-mesme, qui les conduiroit, ce n’est pas à dire, qu’ils trouvassent tousjours la fin qu’ils cherchent, & qu’ils arrivassent, où ils vont. Et de cela, Monseigneur, j’aurois encore quelque chose à dire, si le bruit