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Page:De Callières - De la manière de négocier avec les souverains, Amsterdam, 1716.djvu/163

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choſes vaines qui leur ſont étrangeres ; mais qu’pn les loüât ſur celles qui ſont eſſentiellement à eux, & qui meritent d’être loüées ; ſur les marques qu’ils donnent de grandeur de courage, de juſtice, de moderation, de clemence, de liberalité, de bonté, de douceur, & ſur toutes leurs actions veritablement vertueuſes, ſur les talens & les lumieres de leur eſprit, leur ſageſſe, leur capacité dans les affaires & leur application aux grandes choſes. On y peut encore entrer les agrémens exterieurs de leurs perſonnes, ſur tout avec les jeunes Princes ; mais ces ſortes de loüanges paroiſſent plus convenable aux Dames qui en ſont ſouvent plus touchées que des autres loüanges qu’on peut leur donner, & un habile Négociateur ne doit pas les negliger auprès des Princeſſes en credit lorſqu’il trouve les occaſſions favorables de les bien placer. Il y en a pluſieurs qui ſe ſont inſinuez agreablement dans leur eſprit par cette voye & qui s’en