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Page:De Gaspé - Mémoires. 1866.djvu/522

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CHAPITRE DIX-SEPTIÈME


De tout un peu.


LE SOLITAIRE.

Les grands revers de fortune n’affectent pas tous les hommes également : les uns, comme frappés par la foudre, ne survivent que quelques minutes à leur malheur : les Anglais disent : he died heart-broken, ou : of a broken heart (il est mort le cœur brisé). Cette maladie, à ce que l’on prétend, est plus commune chez eux que chez les autres nations : serait-ce parce que ce peuple, se livrant plus spécialement au commerce, est plus exposé aux grands revers de la fortune !

D’autres survivent pendant de longues années à leurs malheurs et traînent une existence malheureuse, le cœur ensanglanté, jusqu’à ce la mort mette fin à leurs souffrances.

D’autres enfin, au cœur d’acier, se raidissent contre