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Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, 1619, édition Boulenger, 1909.pdf/139

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pour leurs bons desseins. Et, bien qu’il puisse arriver que l’on fît d’aussi bons exercices à part soi comme l’on fait aux confréries en commun, et que peut-être l’on goûtât plus de les faire en particulier, si est-ce que Dieu est plus glorifié de l’union et contribution que nous faisons de nos bienfaits avec nos frères et prochains.

J’en dis le même de toutes sortes de prières et dévotions publiques, auxquelles, tant qu’il nous est possible, nous devons porter notre bon exemple pour l’édification du prochain, et notre affection pour la gloire de Dieu et l’intention commune.


CHAPITRE XVI

QU’IL FAUT HONORER ET INVOQUER LES SAINTS


Puisque Dieu nous envoie bien souvent les inspirations par ses anges, nous devons aussi lui renvoyer fréquemment nos aspirations par la même entremise. Les saintes âmes des trépassés qui sont en paradis avec les anges et, comme dit Notre Seigneur, égales et pareilles aux anges et, font aussi le même office, d’inspirer en nous et d’aspirer pour nous par leurs saintes oraisons. Ma Philothée, joignons nos cœurs à ces célestes esprits et âmes bienheureuses ; comme les petits rossignols apprennent à chanter avec les grands, ainsi, par le sacré commerce que nous ferons avec les saints, nous saurons bien mieux prier et chanter les louanges divines : « Je psalmodierai, disait David, à la vue des Anges ».