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Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/105

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trouver dans des Heures bien approuvées ; mais tout cela ne s’entend qu’à cette condition, que si vous avez le don de l’oraison mentale, vous lui donniez toujours le premier temps et le meilleur. Remarquez bien que si après l’avoir faite, la multitude de vos affaires, ou quelqu’autre raison ne vous laisse plus de temps pour vos prières vocales, vous ne devez pas vous en inquiéter ; et il suffira de dire simplement, avant ou après la méditation, l’Oraison Dominicale, la Salutation angélique et le Symbole des Apôtres.

8. Si, en priant vocalement, votre cœur sent quelque attrait à l’oraison intérieure et mentale, bien loin de le retenir, laissez-le s’y porter doucement, et ne vous troublez pas de ce que vous n’aurez pas achevé toutes les prières que vous vous étiez proposées ; car l’oraison de l’esprit et du cœur est beaucoup plus agréable à Dieu et plus salutaire à l’âme, que celle des lèvres. Vous entendez assez qu’il faut excepter de cette règle l’Office ecclésiastique, si vous avez quelque obligation de le réciter.

9. Vous devez rejeter tout ce qui pourroit vous empêcher de faire ce saint exercice le matin. Si cependant la multitude de vos affaires, ou quelqu’autre raison légitime vous le fait perdre, tâchez de le remplacer l’après-midi, à l’heure la plus éloignée du repas que vous pourrez, soit pour éviter l’assoupissement, soit pour ne