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Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/137

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Et comme les étoiles du Ciel sont ici représentées sur la terre, les hommes de la terre seront représentés en Dieu, qui est la vive source de la divine charité. Une autre dit, en considérant le cours rapide d’une rivière vers la mer : mon âme sera toujours ainsi dans le mouvement, et n’aura jamais de repos, qu’elles ne soit abîmée dans la Divinité d’où elle a tiré son origine.

Sainte Françoise considérant un agréable ruisseau, sur le bord duquel elle s’étoit mise à genoux pour faire sa prière, fut ravie en extase, et prononça plusieurs fois ces paroles : c’est ainsi qu’avec beaucoup de suavité la grâce de mon Dieu coule doucement en mon cœur.

Une personne, que je ne vous nomme point, admirant dans un jardin tous les arbres en fleurs, s’écria : Ah ! faut-il que je sois la seule qui ne porte point de fleurs dans le délicieux jardin de l’Église ? Une autre voyant de petits poussins ramassés sous leur mère, dit : O Seigneur ! conservez-nous sous l’ombre de vos ailes, Une autre dit en regardant un tournesol : Quand sera-ce, ô mon Dieu, que mon âme suivra les attraits de votre bonté ? Et regardant ces petites fleurs qu’on appelle pensées, assez belles-à la vue, mais sans odeur : Hélas ! dit-elle, telles sont mes pensées : belles à dire, et bonnes à rien. Voilà, Philothée, la méthode de tour-