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Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/139

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CHAPITRE XIV.

De la très-sainte Messe, et de la manière de la bien entendre.


1. JE ne vous ai point encore parlé du très-saint Sacrifice et Sacrement de l’Autel, qui est entre les exercices de la Religion, ce que le Soleil est entre les astres ; car il est véritablement l’âme de la piété, et le centre de la Religion chrétienne, auquel tous ses mystères et toutes ses lois se rapportent ; c’est le mystère ineffable de la divine charité, par lequel Jésus-Christ se donnant réellement à nous, nous comble de ses grâces d’une manière également aimable et magnifique.

2. La prière faite en union de ce divin Sacrifice, en reçoit une merveilleuse force : de sorte, Philothée, que l’âme qui y est remplie des grâces de Dieu, des suavités de son esprit, et de la force de Jésus-Christ, se trouve dans l’état que l’Écriture nous exprime, en disant que la sainte Épouse des Cantiques étoit appuyée sur son bien-aimé, comblée de délices, et semblable à une colonne de fumée que le feu des bois aromatiques le plus excellent pousse vers le Ciel, et dont tout l’air est parfumé.

3. Faites donc tout ce que vous pourrez pour vous ménager le temps d’entendre tous les jours la sainte Messe, afin d’y