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Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/152

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et c’est ce qui accomplit l’œuvre de la grâce ; car autrement, retenir ce consentement dans le cœur sans en venir à l’effet, ce seroit faire comme un homme qui ayant planté une vigne, ne voudroit pas la cultiver, de peur qu’elle ne portât du fruit.

Remarquez donc combien la pratique de l’exercice du matin, et des retraites spirituelles du cœur dont je vous ai parlé, est utile pour tout ceci ; d’autant que nous nous y disposons à faire le bien par une préparation, non-seulement générale, mais encore particulière.


CHAPITRE XIX.

De la sainte Confession.


NOTRE Sauveur a laissé à son Église le Sacrement de la Pénitence ou de la Confession, pour y purifier en tout temps nos âmes des souillures qu’elles peuvent avoir contractées. Ne souffrez donc jamais, Philothée, que votre cour demeure long-temps infecté du péché, puisque vous avez contre sa corruption un remède si sûr et si facile, Une âme qui se sent coupable d’un péché, devroit avoir horreur de soi-même ; et le respect qu’elle doit aux yeux de la divine Majesté, l’oblige à s’en purifier au plutôt, Hélas ! pourquoi nous laisser mourir de la mort spirituelle, ayant entre les mains un remède souverain pour nous guérir ?