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Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/161

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vous oblige à leur obéir ou à les respecter, et qu’ils sachent si peu leur Religion, ou soient d’une humeur si bizarre, qu’ils se fassent une inquiétude et un embarras de vous voir communier tous les Dimanches, vraisemblablement il sera bon, toutes choses bien considérées, de condescendre à leur infirmité, et de ne communier que tous les quinze jours, à moins que vous ne puissiez vaincre des obstacles. Mais bien que l’impossibilité de faire une règle générale sur ceci, nous oblige d’en renvoyer la détermination au Confesseur, je puis dire avec vérité, que pour les personnes qui veulent mener une vie dévote, les communions ne doivent jamais être plus éloignées que d’un mois.

Si vous savez vous conduire avec prudence, il n’y aura ni mère, ni femme, ni père, ni mari qui vous dispute l’usage de la fréquente communion ; car puisque votre communion ne vous fera rien retrancher des devoirs de votre état, et que même ce jour-là vous en aurez plus de douceur et de complaisance pour les autres, il n’y a pas d’apparence qu’ils veuillent vous détourner d’un exercice dont ils ne doivent souffrir aucune incommodité : si ce n’est qu’ils ne fussent d’une humeur extrêmement fâcheuse, et d’un esprit tout-à-fait déraisonnable ; et en ce cas-là, vous userez de la règle de condescendance que je viens de vous donner, si c’est le conseil de votre Directeur.