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Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/188

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la raison de la sympathie que les pigeons et les colombes ont pour cet oiseau. Nous pouvons dire aussi que l’humilité est la terreur de Satan, le Roi de l’orgueil ; qu’elle conserve en nous la présence du Saint-Esprit et de ses dons, et que c’est pour cela qu’elle a été chérie par les Saints et par les Saintes, comme elle a fait les délices du cœur de Jésus et de sa sainte Mère.

Nous appelons vaines gloires, celles que nous nous donnons, soit pour les choses qui ne sont point en nous, soit pour celles qui étant en nous, ne sont pas proprement à nous, ne viennent pas de nous ; soit pour beaucoup d’autres qui, étant en nous et à nous, ne méritent pas que nous nous en fassions honneur. La noblesse de la naissance, la faveur des grands et l’applaudissement du peuple, tout cela est hors de nous, dans nos ancêtres, ou dans l’estime des autres hommes ; pourquoi s’en glorifier ? Il y a bien des gens à qui la richesse et la parure des habits, l’éclat d’un brillant équipage, la propreté d’un ameublement, l’avantage d’avoir de bons chevaux, donne de la fierté. Qu’est-ce qui ne voit pas en cela la folie de ces hommes ? Combien y en a-t-il qui s’entêteront d’une vaine complaisance d’eux-mêmes pour avoir de beaux cheveux, de belles dents, ou de belles mains, quelque avantage pour un jeu, quelque agrément pour chanter, quelque disposition à bien danser ? mais quelle