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Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/396

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vive Jésus, et mon âme vivra. Qui me séparera de l’amour de mon Dieu ?

L’usage modéré de la discipline est bon contre la tristesse, parce que cette peine extérieure impètre ordinairement la consolation intérieure, et que l’âme sentant quelque douleur du dehors, est moins attentive à celle du dedans ; mais la fréquente Communion est excellente ; car ce pain céleste fortifie le cœur, et réjouit l’esprit.

Découvrez à votre Directeur, avec une humble sincérité, votre tristesse et tout ce qui vous en revient de ressentimens et de mauvaises suggestions, et cherchez le plus que vous pourrez les personnes spirituelles. Enfin, résignez-vous à la volonté de Dieu, vous préparant à souffrir patiemment cette ennuyeuse tristesse, comme une juste punition de vos vaines joies ; et ne doutez pas que Dieu, après avoir éprouvé votre cœur, ne vienne à son secours.


CHAPITRE XIII.

Des consolations spirituelles et sensibles, et de l’usage qu’il en faut faire.


DIEU ne fait subsister ce grand monde, que par de perpétuelles vicissitudes des jours et des nuits, des saisons qui succèdent les unes aux autres, et des différens temps, soit de pluie ou de sécheresse, soit