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Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/423

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puissances et leurs facultés, à l’amour et au service de Dieu. Et le troisième, est que si vous faisiez quelque chûte, vous vous en releveriez soudainement : toutes ces résolutions ne sont-elles pas louables, justes et généreuses ? Pensez donc combien cette protestation est raisonnable, sainte et aimable.

2. Considérez à qui vous avez fait cette protestation ; c’est à Dieu : si les paroles que nous donnons aux hommes avec une sage délibération, nous obligent indispensablement, combien plus celles que nous avons données à Dieu ? Ah, Seigneur, disoit David, c’est à vous que mon cœur l’a dit : mon cœur a formé une bonne résolution ; jamais je ne l’oublierai.

3. Considérez en présence de qui vous avez protesté de servir Dieu ; ç’a été devant toutes la Cour céleste. Hélas ! sainte Vierge, saint Joseph, votre bon Ange, saint Louis, saint Cyprien et sainte Clotilde, toute cette bénite troupe de Saints et Saintes vous regardoit avec un amour singulier aux pieds du Sauveur, à qui vous consacriez votre cœur. L’on fit alors pour vous une fête d’allégresse dans la Jérusalem céleste : et maintenant on en célébrera la mémoire, si vous voulez bien renouveler cette consécration.

4. Considérez les moyens que vous eûtes pour vous aider à prendre ce parti. Hélas ! que la conduite de Dieu sur vous fut douce