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Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/432

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4. Que vous estimez-vous devant Dieu ? rien sans doute : or, vous ne devez pas vous en croire plus humble, que si vous jugiez qu’une mouche n’est rien au prix d’une montagne, ou une goutte d’eau en comparaison de la mer, ou une étincelle de feu en la présence du Soleil ; mais l’humilité consiste à ne pas vous préférer aux autres, et ne pas vouloir qu’on vous donne cette préférence. Où en êtes-vous sur cela ?

5. A l’égard de votre langue, ne vous vantez-vous point, ou d’une manière ou d’une autre ? ne vous flattez-vous point en parlant de vous ?

6. Quant aux œuvres, ne prenez-vous point de plaisir contraire à votre santé ? je veux dire, de plaisirs vains, inutiles, poussés trop avant dans la nuit, etc.


CHAPITRE VI.

Examen de l’état de l’Ame à l’égard du Prochain.


IL faut bien aimer un mari et une femme, d’un amour doux et tranquille, ferme et continuel, et que ce soit parce que Dieu l’ordonne ainsi ; j’en dis de même des enfans, des proches parens et des amis, selon le degré de liaison que l’on a avec eux.

Mais pour parler en général, quel est votre cœur à l’endroit du Prochain ? l’aimez-vous bien sincèrement et pour l’amour