Aller au contenu

Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/72

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

donnement universel que Dieu fera de sa créature, en la chassant de sa présence et ne la comptant plus au nombre de celles qui lui appartiennent. Allez, maudits. O mon âme, quelle malédiction que celle-ci ! elle est universelle, car elle comprend tous les maux ; elle est irrévocable, car elle comprend tout les temps et toute l’éternité. Allez, maudits, au feu éternel : représente-toi, ô mon âme, cette funeste Éternité. O Éternité de peines éternelles, que tu es effroyable !

7. Écoutez aussi la sentence qui décidera de l’heureux sort des bons : Venez dira le Juge : Ah ! c’est la douce parole du salut, par laquelle notre Sauveur nous appellera à lui, pour nous recevoir avec bonté entre ses bras. Venez, les bénis de mon père : ô aimable et précieuse bénédiction, qui comprend universellement toutes les bénédictions ! Possédez le Royaume qui vous est préparé dès là création du monde : Ô Dieu, quelle grâce ! car ce Royaume n’aura jamais de fin.

Affections et Résolutions.

1. Laisse-toi, mon âme, pénétrer de crainte par le seul souvenir de cette fatale journée : Ô Dieu ! quelle sûreté y aura-t-il pour toi, puisque les colonnes même du Ciel trembleront de frayeur ?

2. Déteste tes péchés ; il n’y a que cela qui puisse alors te perdre. Ah ! juge-toi