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Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/76

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doux à l’âme de voir le Ciel tout brillant de la lumière de tant d’étoiles : ajoutez à cette charmante beauté les délices d’un agréable jour, où la lumière la plus vive du Soleil ne vous déroberoit point la vue de la Lune ni des Étoiles ; et puis dites-vous à vous-même, que, tout cela mis ensemble n’est rien absolument en comparaison de la beauté et de la gloire du Paradis. O que ce séjour si charmant mérite bien nos désirs ! Ô sainte Cité de Dieu, que vous êtes glorieuse et aimable !

2. Considérez la noblesse, la beauté, les richesses et toute l’excellence de la sainte Société de ceux qui y vivent ; ces millions d’Anges, de Chérubins et de Séraphins, ces troupes innombrables d’Apôtres et de Martyrs, de Confesseurs et de Vierges, de tant d’autres Saints et Saintes. O la bienheureuse union que celle des Saints dans la gloire de Dieu ! Le moindre de tous est mille fois plus beau à voir que le monde tout entier ; que sera-ce de les voir tous ? Mon Dieu ! qu’ils sont heureux ! Ils chantent perpétuellement le doux Cantique de l’amour éternel ; ils jouissent d’une constante alégresse ; ils se donnent les uns aux autres mille sujets de joie, et ils vivent dans les consolations ineffables d’une heureuse et indissoluble société.

3. Mais considérez beaucoup plus l’excellence de leur béatitude dans leur bonheur de voir Dieu, qui les honore, et les