M. DICKSON n’égalait en rien le père d’Oswald :
il n’avait ni son esprit ni son caractère ;
mais au moment de sa mort il était
auprès de lui ; et, né la même année, on
eût dit qu’il restait encore quelques jours en
arrière pour lui porter des nouvelles de ce
monde. Oswald lui donna le bras pour monter
l’escalier ; il sentait quelque charme dans
ces soins donnés à la vieillesse, seule ressemblance
avec son père qu’il pût trouver dans
M. Dickson. Ce vieillard avait vu naître Oswald,
et ne tarda pas à lui parler sans contrainte de
tout ce qui le concernait. Il blâma fortement sa
liaison avec Corinne, mais ses faibles argumens
auraient eu sur l’esprit d’Oswald bien moins
d’ascendant encore que ceux de lady Edgermond,
si M. Dickson ne lui avait pas remis la
lettre que son père, lord Nelvil, écrivit à lord
Edgermond, lorsqu’il voulut rompre le mariage