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Page:De Staël - Corinne ou l'Italie, Tome II, 1807.djvu/513

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NOTES.

et c’est alors qu’il dit que le diamant qui sait résister au fer ; se brise de lui-même, et se fond en poudre pour avertir celui qui le porte de la trahison dont il est menacé. On ne peut savoir si cette manière de considérer toute la nature comme en rapport avec les sentimens et la destinée de l’homme est mathématiquement vraie ; toujours est-il qu’elle plaît à l’imagination, et que la poésie en général, et les poètes espagnols en particulier, en tirent de grandes beautés.

Calderon ne m’est connu que par la traduction en Allemand d’Auguste Wilhelm Schlegel. Mais tout le monde sait en Allemagne, que cet écrivain, l’un des premiers poëtes de son pays, a trouvé le moyen aussi de transporter dans sa langue, avec la plus rare perfection, les beautés poétiques des Espagnols, des Anglais, des Italiens et des Portugais. On peut avoir une idée vivante de l’original quel qu’il soit, quand on le lit dans une traduction ainsi faite.

Page 203, ligne 15.

( 5 M. Dubreuil, très-habile médecin français, avait un ami intime, M. de Péméja, homme aussi distingué que lui. M. Dubreuil tomba malade d’une maladie mortelle et contagieuse, et l’intérêt qu’il inspirait remplissant sa chambre de visites, M. Dubreuil appela M. de Péméja, et lui dit : – Il faut renvoyer tout ce monde, vous savez bien, mon ami, que ma maladie est contagieuse, il ne doit y avoir que vous ici. – Quel mot ! Heureux celui qui l’entend ! M. de Péméja mourut quinze jours après son ami.

Page 248, ligne 26.

(7 Parmi les auteurs comiques italiens qui peignent les