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Page:De l'excellence et de la supériorité de la femme.djvu/63

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avoit de foux dans le monde, pour en confondre les sages ; qu’il a choisi ce qui étoit de plus foible pour confondre ce qui étoit de plus fort : que Dieu a choisi enfin ce qui paroissoit n’être rien et très-méprisable, pour détruire ce qui paroissoit plus réel et plus estimable.

En effet, quel est l’homme qui ait été plus abondamment enrichi des dons et des perfections de la nature, que l’a été Adam ? et cependant une femme l’a humilié. Qui a jamais été plus fort que Samson ? une femme l’a dépouillé de sa force. Qui a été plus chaste que Loth ? une femme lui a fait commettre un inceste. Qui a été plus religieux que David ? une femme cependant l’a dérangé de son devoir. Qui a été plus sage que Salomon ? une femme l’a trompé. Qui jamais a été plus patient que Job ? le diable le dépouilla de tous ses biens, lui enleva ses enfans, et le laissa tout